Pour votre information, je suis toujours en Nouvelle-Calédonie et tout va bien, mais aujourd'hui j'aimerais bien vous parler de ma dernière journée en Inde, car s'en vaut la peine.
Pour vous dire, ma dernière journée en Inde avait un lien avec une partie de mon anatomie, mon cul.
Pour une fois dans ma vie, ou presque, je n'étais pas à la dernière minute. J'avais fait toutes les choses que je devais faire avant mon départ. J'avais décidé de prendre cette journée relaxe et de profiter de mes derniers moments avec ma ville: Rishikesh. Donc, j'ai pris une dernier bain dans le Gange, j'y ai rencontré une famille indienne très sympathique. Il y avait le clown de la famille, une indienne corpulente qui a chaque réplique faisait rire les membres de sa famille, même si je ne comprenais pas le hindi, je riais avec eux, car leurs rires étaient contagieux. Après cette agréable baignade, retour au ashram pour remplir mon sac dos que j'avais abandonné depuis deux mois et demi. Sur mon chemin du retour, j'ai eu la surprise de voir un shadu, de dos, accroupi, la robe en l'air, en train de faire un beau #2 et lorsqu'il a eu fini, il en restait encore un peu sur ses fesses. J'ai pas vraiment eu envie de lui donner un kleenex afin de s'essuyer correctement, j'ai passé go sans réclamer 200$, et je me suis rendue à ma chambre avec une image qui ne voulait pas quitter ma tête. Merci Rishikesh pour ce beau cadeau d'adieu, je n'en demandais pas tant!!!
Après le diner, j'ai décidé d'aller de l'autre coté du Gange pour aller manger un dernier bon Hello to the Queen (genre de banane à split). Arrivée au pont, il y avait du monde, comme toujours d'ailleurs... Je vois mon baba qui vend des bijoux et je lui dit:
MJ: I have to go the other side, men, it's gone a take me ages to go there
Baba: At least 1 hour
MJ: Stop joking, it will take me, maybe, 6 minutes
Baba: No, I'm wrong, it will take you 6 hours, hahaha, just come back tomorrow
MJ: I can't, I'm leaving tonight for Delhi
Baba: What? You are leaving tonight, you have to buy me something before you leave!!!!
MJ: pas encore!!!! No time for buying I have to go across the bridge, see you in 6 hours!
Putain, à chaque fois je passe à coté du baba bijoux, il essaye toujours de vendre une de ces cochonneries. Je lui ai acheté une fois un bijoux pour qu'il arrête de m'achaler, mais ce n'a rien donné. Anyway, je me retrouve devant le pont et je suis indécise, j'y vais ou j'y vais pas. J'ai trop envie de manger un Hello to the Queen alors je fonce dans le tas... Bordel, avoir su j'aurais du écouter mon instinct qui disait de ne pas y aller, ma gourmandise a décidé à la place. Sur le pont, une vache avec des cornes m'a complètement corné le cul pour que je lui cède la place car madame voulait passer. Pas un mheu d'avertissement, juste un gros coup de corne dans le bas de ma fesse droite, putaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin que ça fait mal, pour un moment, j'ai cru que je saignais, ben non, juste un beau gros bleu sur ma fesse pleine de cellulite. Finalement, je me rends au Cafe Freedom pour manger mon savoureux Hello to the Queen, quoi???? C'est fermé!!!! Non, vous avez pas le droit de me faire ça, pas le jour de mon départ... TabarnaQUE! Pour me consoler, je décide d'aller regarder quelques clips des têtes à claques a mon café internet qui a des écouteurs. Quoi??? Fermé pour cause de rénovations.... TabarnaQUE! Je décide d'aller a un autre café internet, mais le système est down. Fait que je reprends le pont, regarde constamment derrière moi pour m'assurer qu'il n'y pas une vache qui aurait l'envie de me corner la fesse gauche afin d'avoir un belle paire de bleues. Sur le pont, ce n'est pas une vache qui me touche le cul, mais un indien qui colle subtilement sa main sur ma fesse gauche, je me retourne, le regarde dans les yeux et lui dit en bon québécois: "Hé, le p'tit à moustache, si tu veux pas la perdre, t'es mieux de ne plus recommencer, car je te jure sur la tête de ma mère que je te l'arrache d'un coup sec et t'aura plus jamais besoin d'aller chez le barbier". Je pense qu'il a compris, il a même changer de place. Moi, qui était si fière de dire que je n'avais jamais eu de problèmes avec les indiens. J'avais entendu pleins d'histoires de filles qui s'étaient fait touchées différentes parties du corps, et moi, il a fallu que ça m'arrive lors de mon dernier jour en Inde. Haaaa ben calvaire!!!!!! De retour au ashram, je termine mon sac, mange mon dernier repas végétarien, fais un p'tit dodo et je fais un rêve bizarre. Je rêve que j'ai découvert ce que l'expression "faire la file indienne" veut dire. Dans mon rêve, je vois une file d'indiens, tous de dos, habillés de jaquettes bleues avec un trou carré au niveau des fesses, et tous ces indiens font une genre de danse, en dandinant leurs fesses de gauche à droite. Je me réveille en me disant "What the fuck????".
Je prends mon taxi à minuit pour me rendre à Delhi. On me dit que ça va prendre au moins 7 ou 8 heures pour me rendre car il y a du trafic, les routes sont mauvaises, il y a la mousson et etc, etc, etc. Foutaises!!!! Je suis arrivée à 5h30 du matin à l'aéroport, mon vol est à midi, le comptoir de Air Malaisie, ouvre à 9 heures. Anyway, l'important, c'est que je suis arrivée saine et sauve. Je suis assurée de ne pas manquer mon avion, car je suis 6h30 en avance. Je me dirige vers la porte d'entrée, un soldat me demande mon passeport et mon billet d'avion. J'ai pas de billet d'avion, j'ai seulement un reçu électronique avec un # d'itinéraire. Le militaire me regarde et me demande, c'est quoi ça? Je lui réponds que c'est un reçu électronique, que j'ai acheté mon billet par internet. Je lui explique que mon vol est à midi avec Air Malaisie et etc. Finalement, il me laisse passer, j'avais pas besoin de m'inquiéter car j'ai un passeport canadien, je n'ai rien d'une indienne car j'ai les cheveux de couleur, finalement ils sont de quelle couleur mes cheveux, c'est difficile a dire. Sont-ils châtains, blonds, blanc-châtains ou bruns, je ne sais plus, ils ont tellement pâli et lorsque je regarde des photos de moi, j'ai l'impression qu'ils sont jaunes ou roux.
Finalement, le comptoir de la compagnie d'aviation ouvre, j'ai mes sièges à coté du hublot, tout est tigidou. Je suis enfin prête à quitter l'Inde. Je quitte ce pays avec un gros sourire mais j'ai quand même une larme au coin de mon œil. Embarquée dans l'avion, on me demande si je veux une bière, yes sire, j'en veux une, ça fait deux mois que je suis au régime sec. Ho my god, qu'elle est bonne. On m'offre également du vin au repas, pour le repas, j'ai pris le menu végétarien, pourquoi??? Peut-être pour me sentir moins coupable, vu que je bois de l'alcool. J'ai eu la chance voir deux bons films: Out Sourced, un film indien sympa et Definitely Maybe. Arrivée à l'aéroport de Kuala Lumpur en Malaisie, j'ai mal aux fesses, je crois que j'ai perdu l'habitude de m'asseoir sur des bancs, et là, le choc, tout est propre, tout est moderne et tout est calme. Je suis perdue!!!! Je me sens comme une jeune fille qui quitte sa campagne et qui va à la grande ville pour la première fois de sa vie. Je me surprends à prendre des photos de l'aéroport. Je prends mon second vol pour Sydney, me fait chum avec l'hôtesse. Elle me sert du vin à volonté pendant que je regarde le film: The Other Boleyn Girl (excellent film pour ceux qui aime le genre). J'arrive à Sydney avec un léger mal de tête, trop de vin australien. Arrive aux douanes, on me redonne mes papiers d'immigration avec un beau gros code en rouge. Je cherche mon gros sac qui pèse 22 kilos, un gentil monsieur des douanes regarde mes papiers avec le beau gros code en rouge, m'indique ou aller chercher mon sac et me demande de le suivre tout en me posant des questions sur mon voyage et etc. Au début, je pensais qu'il me faisait la conversation, mais après j'ai réalisé que c'était un interrogatoire. Il m'a fait passer devant tous les touristes qui attendaient en ligne, et je peux vous dire que la file était très longue. Il m'a demandé d'ouvrir mon sac, il a tout fouillé, il a pris des échantillons de mon sac pour voir si je n'avais pas ramené des bactéries de l'Inde, mais je savais que je n'avais rien, car quelques minutes plutôt, j'avais passé la sécurité et ils avaient fait la même chose. J'ai été fouillé par un bel australien aux cheveux noirs, dont je ne comprenais pas l'accent, j'ai du lui faire répéter 3 fois la même phrase car sérieusement, je ne comprenait rien, mais maudit qu'il était sexy!!!!! Mais revenons à mon monsieur des douanes, Warrick qui était beaucoup moins sexy, mais très sympathique. Il m'a posé des tas de questions, du genre:
W: Est-ce tes parents qui ont payé pour ton billet d'avion?
MJ: I wish mais j'ai 38 ans alors je crois que je suis assez grande pour payer pour mes choses.
Ils m'ont demandé quel genre de travail je faisais au Canada, pourquoi j'ai lâché mon boulot, combien d'$ j'avais sur mon compte bancaire, pourquoi j'arrête qu'une seule journée à Sydney et etc, etc. J'ai répondu à toutes leurs questions avec un grand sourire malgré mes 6 heures de sommeil en 48 heures. Ensuite, je suis retournée a l'aéroport pour attendre 1h30 pour m'enregistrer au comptoir de Qantas pour mon vol de Nouméa.
Arrivée à Nouméa, j'étais heureuse d'être enfin là après 15 ans. J'attends en ligne pour passer les douanes, et là, je vois sur une affiche que ça prend un passeport et un billet de retour, merde, mais j'ai pas de billet de retour. J'ai bien vérifié sur le site de la Nouvelle-Calédonie que j'avais le droit de rester un mois sur l'ile, mais il n'y avait aucune mention que je devais avoir un billet de retour. Je sors mon billet d'avion pour mon retour au Canada et je tente ma chance avec ça. J'arrive au comptoir, le douanier est cute, je vais peut-être m'en sortir finalement... Il regarde mon billet d'avion, examine toutes les pages, me regarde avec des points d'interrogations dans les yeux. Je lui explique que c'est mon billet de retour au Canada et que c'est une preuve que je ne veux pas rester en Nouvelle-Calédonie. Il m'explique qu'il ne peut pas me laisser rentrer sur le territoire sans billet de retour, je lui explique, gentiment, que sur le site internet il n'est aucunement mention d'un billet retour, de plus, j'ai des amis qui m'attendent. Il garde mon passeport et me dit que je dois me procurer un billet de retour au bureau de Aircalin à coté des douanes. Je me rends au comptoir, demande un billet de retour, je fais moi-même la transaction sur internet sur le site d'expedia.ca. Je réussis finalement à me trouver un billet d'avion, crisse qu'internet est lent ici!!!! Le beau douanier vient me rejoindre avec mon passeport, et il me dit:
D: C'est bon, vous avez votre billet d'avion?
MJ: Oui, j'ai la confirmation sur écran, vous avez besoin de la voir?
D: Dites-moi seulement votre #de vol.
D: Maintenant, je peux vous tamponner
MJ: Vous allez me tamponner????? (avec un sourire)
D: heu, Je veux dire tamponner votre passeport
Suite a ma remarque, tous ces collègues de travail se sont foutus de sa gueule. Franchement, ça m'aurait plu de me faire tamponner par lui...
J'ai pu finalement ramasser mon sac, revoir mes amis que j'avais rencontrés au Vietnam et sentir l'air si bon de la Nouvelle-Calédonie que j'avais respiré il y a 15 ans.....
samedi 5 juillet 2008
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